L’art de planifier vos histoires en 5 minutes

Comment trouver des idées qui tuent ?

Vous avez du mal à écrire.

Et vous n’avancez pas. Vous pensez que ça ruine vos projets d’écriture. D’ailleurs, vous ne comptez plus le nombre de fois où, insatisfait, vous renoncez à votre travail.

Pourtant, la motivation est là. Mais, l’inspiration et les idées manquent à l’appel.

Tous ceux qui ont vu un jour le niveau de leur corbeille à papier ne cesser d’augmenter savent de quoi je parle.

Que feriez demain, si vous vivez le syndrome de la feuille blanche ? Et l’angoisse tétanisant vos membres, vous restez là, impuissant, anéanti par une masse d’incertitudes ?

Vous voyez le tableau…

Je vais vous expliquer comment vous pourrez :

• Ne plus jamais être à court d’idées et donc augmenter sa productivité ;
• vous en servir pour construire le squelette de vos intrigues en cinq minutes.

Vous êtes sur le point de découvrir une technique très puissante qui vous sera d’un grand secours dans un grand nombre de situations.

Avant de continuer, je vous recommande de lire mon article à propos de l’écriture automatique. Imaginer l’histoire de vos romans en 5 minutes chrono. Un mythe ?

Avant cela, ouvrons une courte parenthèse.

Le livre « Vidéos inspirantes »

Voici le livre tiré de l’événement Vidéo Inspirante.

Comme son titre l’indique, vous trouverez dans cet ouvrage trente-sept vidéos pour gagner en assurance, vous sentir mieux et vous inspirer.

Je vous présente la chose en retard ; et comme mieux vaut tard que jamais, je vous invite à recevoir le livre « Vidéos Inspirantes ».

Parcourez-le !

Ne comprenez-vous pas encore où j’en veux en venir ? Pas d’inquiétude, faites-moi confiance.

Toute chose est bonne à prendre

J’ai pris des notes pour quelques vidéos. J’en ai sélectionné certaines pour vous.

• Une sourde essaie de jouer au violon.
• Une concurrente.
• Son mentor est un violoniste de rue.
• Remise en question et différence.
• « La musique est une chose visible. »
• Épreuves, obstacles extérieurs, moqueries, railleries.
• Acharnements.
• Dépassement de soi.
• Acceptation de soi.

(Vous êtes le compositeur de votre symphonie : la vie !)

Et ça.

• Marchand général développe l’art du calcul.
• La famille Gélinas est composée de 473 enfants.
• Un enfant achète une botte chez le marchand.
• Janette a le cœur brisé.
• Le marchand se rétracte, faisant don de bottes, et devient plus tard une légende de générosité.

(Les gestes simples peuvent être une grande source d’inspiration)

Ou ça.

• Mais, ce n’est pas la réalité qui compte dans l’enfance, mais ce que l’imagination peut en faire.
• J’étais absolument persuadé que je pouvais changer le monde, que j’avais un destin extraordinaire devant moi.
• Mes rêves sont restés intacts.
• Je crois que chaque être humain est un artiste et sa plus grande œuvre est sa vie.

(Je suis un héros !?)

Une fois qu’on a notre matière, on peut travailler sur la structure.

Schéma narratif

Un récit basique est constitué de 5 étapes :

1. La situation initiale présente les éléments nécessaires à la mise en route et à la compréhension du récit (les protagonistes, le cadre
   et le temps de l'action…) ;
2. l’élément déclencheur altère l’équilibre de la situation initiale ;
3. les péripéties, provoquées par l’élément déclencheur, entraînent la ou les actions entreprises par le personnage principal pour
   atteindre son but ;
4. l’élément de résolution met un terme aux péripéties et conduit à la situation finale ;
5. la situation finale est le résultat, la fin du récit.

Grosso modo, il s’agit d’une base utilisée indirectement ou non par des œuvres, allant de l’antiquité à nos jours. Et c’est aussi le cas pour les romans psychologiques qui développent des niveaux de lecture d’intrigues multiples, à travers des schémas narratifs imbriqués...

Vous avez du mal à suivre. Pour l’instant, nous allons commencer par les choses simples. Construisons une histoire à partir de mes notes.

Matière + Structure = Histoire.

Vous vous souvenez ?

Voici un exemple :

« Benjamin est un adolescent sportif, passionné de basket-ball.

Après un accident, il perd l’usage de ses jambes. Déprimé, il n’a plus confiance en lui.

Son ami Patrick, un ami, et l’entraîneur de son ancienne équipe de sport le poussent à se tourner au handibasket. Mais, Benjamin refuse.

Un jour, il rencontre un champion du handibasket, Michel. Celui-ci lui redonne goût au sport, en lui offrant les chaussures de Wilt Chamberlain. Il affirme que son secret de réussite est de laisser en ses rêves intacts.

Benjamin en fait son leitmotiv et rejoint son équipe d'handibasket. Rodrigue, capitaine de l'équipe de basket du lycée, et ses sous-fifres n’arrêtent pas de le persécuter.

Après diverses moqueries, Benjamin décide de défier Rodrigue et son équipe de basket. Mais, le jour de la rencontre, Michel est introuvable ; Rodrigue l’enferme quelque part.

L’équipe de Benjamin, dans un premier temps, déstabilisée arrive à vaincre leurs adversaires.

Rodrigue s'excuse, devant tout le monde, et noue une amitié avec Benjamin et Michel. Plus tard, il devient une légende de tolérance. »

Peut-être que cette base n’est pas parfaite, néanmoins elle évoluera au fur et à mesure, à travers différents retouches et tâtonnements.

L’intérêt de la chose est qu’il est possible de traiter l’histoire à votre façon. On pourrait, par exemple, se concentrer sur le personnage de Rodrigue, les facettes de sa personnalité, en alternant des analepses et des scènes au présent. Sinon, une narration à la première personne, derrière le point de vue de Benjamin, me paraît envisageable.

Tout dépend de votre vision d’auteur, de votre sensibilité, du message que vous désirez passer ou des thèmes qui vous intéressent, du registre souhaité.

Ce que vous devez retenir

Dans cet article, nous nous sommes penchés sur des cas simples. Cette méthode permet bien plus de possibilités. Par exemple, j’ai omis les relations entre les personnages, pivot d’une intrigue.

D’ailleurs, je vous recommande de tenir un petit carnet d’idées. Si vous avez aimé un passage dans un livre, une scène dans un film ou si vous avez une idée, une observation, notez-les.

Prenez l’habitude de coucher sur papier vos sentiments, vos remarques, vos pensées ; ayez un esprit critique, d’analyse.

Plus vous aurez de la matière, plus vos intrigues seront riches.

L’idée consiste à s’inspirer d’une matière (idées, culture générale, passions, etc.) et produire une histoire. Est-il nécessaire de rappeler que lorsqu’on imagine quelque chose, notre cerveau pioche dans nos connaissances et nos expériences ?

Cette technique nourrit et facilite grandement le processus créatif puisque vous l'aidez à se mettre en marche par vous-mêmes.

Vous découvrirez une structure plus poussée et des méthodes avancées, dans un prochain billet.

Ah, une chose ! L’intrigue est le fruit naturel des graines semées dans votre histoire ; elle émerge de la mise en place de vos personnages, de leurs conflits, leurs buts, leurs natures et le cadre dans lequel ils évoluent. Vous raconterez une histoire d'autant plus forte et crédible, si vous vous intéressez à la graine, avant de vous inquiéter de la moisson.

« Bien que des connaissances en structure soient utiles, la vraie créativité est un acte de foi dans lequel vous vous risquez à quelque chose d'illogique. Mais, ces sauts constituent les moments mémorables d’un film. » Francis Ford Coppola

Exercez-vous et envoyez-moi vos intrigues. Je les lirais et les commenterais tous avec plaisir.

Vous savez ce qu’il vous reste à faire. ;)